Dans un communiqué adressé aux pharmaciens ce 30 septembre, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a précisé que, pour que le traitement puisse être délivré, l'ordonnance doit être postérieure au 14 septembre, et mentionner spécifiquement la spécialité Euthyrox.
La spéciailité Euthyrox correspond à l'ancienne formule du Levothyrox, seul le nom commercial change (les produits étant importés d'autres pays européens).
"Une prescription de Levothyrox ne devra en aucun cas être substituée par Euthyrox", souligne l'ANSM.
130.000 boîtes disponibles
Euthyrox (fabriqué par le laboratoire Merck comme le Levothyrox) sera disponible "pour une durée et des quantités limitées (130.000 boîtes de 100 comprimés en 8 dosages différents) dans l'attente de l'arrivée sur le marché français de la spécialité L-Thyroxin Henning (laboratoire Sanofi)", un autre médicament pour la thyroïde annoncé "pour la mi-octobre", ajoute l'agence.Dans un précédent message diffusé le 30 septembre aux officines, grossistes et pharmacies hospitalières, l'ANSM avait indiqué que les ordonnances à présenter à partir du 2 octobre pour l'Euthyrox devraient être postérieures "au 1er octobre" et non au 14 septembre, date finalement retenue. Il s'agit d'"une hésitation sur un document interne, rectifiée dans la journée", a déclaré à l'AFP le directeur général de l'ANSM, Dominique Martin. Des discussions, a-t-il expliqué, ont eu lieu le 30 septembre entre l'ANSM, les professionnels de santé et les associations notamment sur la date de prescription à retenir pour obtenir l'ancienne version du Levothyrox. La date n'avait pas encore été arrêtée lorsque le premier document a été envoyé aux pharmaciens. "On l'a calée en cours de journée" puis "juste fait un rectificatif pour bien (la) préciser", a ajouté M. Martin.
Face à la colère de patients signalant des effets indésirables depuis la commercialisation de la nouvelle formule au printemps, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait annoncé le 15 septembre le retour en pharmacie sous quinze jours de l'ancienne formule du Levothyrox et de médicaments alternatifs sous un mois.
Au total, trois millions de patients prennent ce médicament en France (premier marché mondial) pour soigner l'hypothyroïdie ou après une opération du cancer de la thyroïde. Selon Mme Buzyn, plus de 9.000 personnes ont signalé à l'ANSM des effets indésirables (crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux) attribués à la nouvelle formule du Levothyrox.
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