Les génériques sont commercialisés depuis vingt ans. Entre les objectifs
fixés et contrôlés par l'Assurance-maladie, – le taux de délivrance du
médicament générique dans chaque officine doit être a minima de 75 % –
et les exigences des patients, les pharmaciens sont en première ligne. « Il n'est pas rare, confie-t-on dans cette pharmacie du centre-ville de Châtellerault, où le taux de substitution est de plus de 92 %, qu'on
nous demande le médicament de la marque plutôt que le générique. En
plus des arguments qui sont souvent les mêmes, comme les allergies, les
effets différents, il y a le côté placébo du princeps par rapport au
générique. Les gens se disent : je vais aller mieux parce que c'est la
marque ! On a beau informer, rassurer, parfois rien n'y fait. »
A la campagne, dans une petite commune à quelques kilomètres de là, on vit un peu la même chose qu'en ville. « Si
nous avons un taux de substitution supérieur à 90 %, c'est le résultat
d'une éducation thérapeutique débutée il y a vingt ans et d'un discours
cohérent. Mais nous avons quand même des patients qui réclament le
princeps et qui campent sur leur position. » Dans cette pharmacie, on s'efforce de convaincre mais on peut comprendre. « Ce qui met à mal la réputation des génériques, ce sont aussi les scandales liés aux laboratoires pharmaceutiques. »
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Les pharmaciens en première ligne
Les pharmaciens en première ligne
By Ph. BENYAHIA Adel décembre 28, 2016