Les traitements biologiques de la maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI) contribuent à guérir l'intestin et ses muqueuses, au contraire des traitements anti-inflammatoires plus efficaces néanmoins à réduire les symptômes. Ainsi, avec les anti-inflammatoires, chez les patients atteints de la maladie de Crohn et de la colite ulcéreuse, la muqueuse de l'intestin reste ulcérée avec la nécessité, dans de fréquents cas d’une intervention chirurgicale. L’idée est donc de « guérir » les muqueuses plutôt que de simplement soulager les symptômes. Ces conclusions d’une méta-analyse la littérature sur le sujet sont présentées dans la revue Pharmacology & Therapeutics.
Cette analyse récente des essais cliniques portant sur les traitements des MICI montre que :
-les agents anti-TNF tels que l'infliximab (Inflectra®, Remicade®) et l'adalimumab (Humira®) sont beaucoup plus efficaces vs placebo pour maintenir la cicatrisation de la muqueuse dans la maladie de Crohn (28% vs 1%) ;
-dans la colite ulcéreuse, les anti-TNF et les anti-intégrines (vedolizumab) ont également plus efficaces vs placebo (33% contre 18%).
Des résultats encourageants, avec « encore un long chemin à parcourir » pour atteindre la guérison à 100%, écrivent les auteurs. De nombreux nouveaux traitements ciblant l'inflammation sont en cours de développement, cependant il faut comprendre l'efficacité relative de ces thérapies dans la poursuite de l’objectif principal qui reste la guérison des muqueuses.
