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DIABÈTE de type 1 : Un seul gène à modifier pour un nouveau pancréas ?

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En modifiant l'activité d'un seul gène, il est maintenant possible de reprogrammer les cellules du foie en cellules progénitrices pancréatiques qui vont donner naissance à un « nouveau » pancréas, c’est la preuve de concept apportée par cette équipe berlinoise, chez la souris. Des résultats présentés dans la revue Nature Communications qui montrent pour la première fois qu’il est possible d'aider les patients diabétiques avec la thérapie cellulaire.

Il s’agit de la première reprogrammation réussie de cellules hépatiques en cellules progénitrices pancréatiques basées via un seul facteur. Chez les patients souffrant de diabète de type I, le système immunitaire se retourne contre le corps et détruit un type de cellules pancréatiques appelées cellules des îlots de Langerhans (ou îlots pancréatiques). Sans ces cellules, le pancréas est incapable de produire l'hormone insuline et la glycémie augmente, ce qui conduit au développement du diabète. À ce stade, ces patients devront s’injecter de l'insuline à vie.

Développer de nouvelles cellules pancréatiques à l'extérieur du corps est une option possible pour remédier à cette déficience. L'équipe du Dr Spagnoli a donc tenté la reprogrammation des cellules du foie en cellules pancréatiques et montre ici avec son équipe qu’il est possible d’induire « une crise d’identité » chez les cellules hépatiques pour pouvoir les reprogrammer à un stade moins spécialisé, puis les stimuler à se spécialiser en cellules pancréatiques. Les chercheurs montrent qu’un gène spécifique, TGIF2 joue un rôle crucial dans ce processus. TGIF2 est actif dans le tissu du pancréas, mais pas dans le foie. L’idée qui a donc été testée est de regarder comment les cellules du foie de souris se comportent lorsqu'elles reçoivent des copies supplémentaires du gène TGIF2.

TGIF2 est actif dans le pancréas, mais pas dans le foie : l’expérience a d’abord consisté à faire perdre aux cellules du foie (en bleu sur visuel) leurs propriétés hépatiques, c’est ce que les chercheurs appellent « la crise d’identité » ; Puis à acquérir les propriétés de cellules du pancréas (en rouge et en vert sur visuel) ; Puis à greffer ces cellules modifiées chez des souris diabétiques. Les chercheurs confirment qu’après la greffe, la glycémie des souris s’améliore, ce qui suggère que les cellules modifiées sont parvenues à remplacer les fonctions des cellules des îlots perdus. C’est donc une preuve de concept de l’efficacité possible des thérapies cellulaires pour les patients diabétiques.

L'étape suivante est de transposer ce mécanisme et si possible ses résultats chez l’Homme. Ce test est d’ailleurs en cours dans le cadre d'un projet financé en 2015 par le Conseil européen de la recherche.