Du 25 au 28 avril, les allergologues se réunissent en congrès à Paris pour aborder les dernières avancées thérapeutiques en matière d'allergies alimentaires et respiratoires. Parmi les sujets évoqués, l'allergie à la protéine de lait de vache (APLV) chez les nourrissons qui touche 0,2% des enfants. Voici les alternatives décryptées par Jean-louis Fauquert, pédiatre allergologue, Président du Conseil Scientifique du Congrès Francophone d'Allergologie.
L'allergie à la protéine de lait de vache (APLV) est la troisième allergie chez le nourrisson, après l'oeuf et la cacahuète (arachide), mais la plus précoce qui survient brutalement au contact de la protéine. Elle concerne 0,2% des nourrissons âgés de 0 à 2 ans, contre 1% pour la cacahuète.
Dangereuse, elle peut conduire à un choc anaphylactique qui engage le pronostic vital ou angio-oedème.
A ne pas confondre avec l'intolérance au lait de vache qui concerne 5 à 10% des bébés et qui se manifeste par des douleurs et des troubles du système digestif (diarrhée, constipation), régurgitations et vomissements, des problèmes cutanés (urticaire, œdème, eczéma, etc.) et plus rarement du sang dans les selles. Contrairement à l'allergie, l'intolérance ne peut pas être détectée par des dosages d'immunoglobulines E (IgE) présentes dans le sang.
Parmi les prises en charge diététiques de l'allergie, "les laits à hydrolyse poussée à base de protéines de lait de vache découpées (lactosérum et caséine) que l'on trouve en pharmacies et certaines grandes surfaces constituent une première alternative, conseille Jean-Louis Fauquert, pédiatre allergologue, président du Conseil scientifique du congrès francophone d'allergologie. L'inconvénient est qu'ils ont mauvais goût."
Les protéines de vache ainsi coupées permettent d'obtenir un poids moléculaire plus faible et facilitent ainsi la digestion chez les bébés.
Si ces préparations ne sont pas bien tolérées, une autre alternative consiste à donner des formules sur mesure qui ne comprennent que des acides aminés libres aux nourrissons.
En troisième option, il existe des laits hydrolysés de riz, préparés avec des nutriments essentiels pour éviter les carences. L'avis d'un pédiatre sera nécessaire pour déterminer la meilleure prescription.
Attention au risque de dénutrition avec les laits végétaux
Les spécialistes préviennent des risques de dénutrition chez les tout-petits quant à l'utilisation des laits végétaux d'amande, de noisettes, de soja et de riz qui fleurissent dans les rayons des supermarchés, consommés aujourd'hui par 17% des Français.
"Calcium, fer et lipides, nécessaires au développement du cerveau, des os et de la moelle osseuse, sont quasi inexistants dans ces laits végétaux", prévient Jean-Louis Fauquert.
Par exemple, en termes de lipides, le lait d'amande ou de noisette contient 1,9 g/ 100 mL, contre 3,5 g pour le lait maternel ou le lait de vache. Concernant l'apport énergétique, le lait maternel présente 70 kilocalories pour 100 mL, contre 47 kilocalories pour le lait de riz et 38 kilocalories pour l'amande.
A noter que "les laits végétaux comportent presque autant de protéines que le lait de vache ou maternel (près d'1g pour 100 mL) alors que dans le cas des allergies, on cherche à réduire la quantité de protéines absorbée", souligne le spécialiste.
Parmi ces boissons, le lait de riz est celui qui convient le mieux aux nourrissons. Jusqu'à 4 mois, le lait maternel ou lait de vache est indispensable à la croissance du nourrisson. Passé cette période, le temps de la diversification permet l'introduction d'autres types de laits.
Les allergies alimentaires concernent aujourd'hui 8% des enfants et environ 3% des adultes, soit 2 millions de personnes touchées en France. Le Congrès francophone d'allergologie se tiendra du 25 au 28 avril Palais des Congrès à Paris.
L'allergie à la protéine de lait de vache (APLV) est la troisième allergie chez le nourrisson, après l'oeuf et la cacahuète (arachide), mais la plus précoce qui survient brutalement au contact de la protéine. Elle concerne 0,2% des nourrissons âgés de 0 à 2 ans, contre 1% pour la cacahuète.
Dangereuse, elle peut conduire à un choc anaphylactique qui engage le pronostic vital ou angio-oedème.
A ne pas confondre avec l'intolérance au lait de vache qui concerne 5 à 10% des bébés et qui se manifeste par des douleurs et des troubles du système digestif (diarrhée, constipation), régurgitations et vomissements, des problèmes cutanés (urticaire, œdème, eczéma, etc.) et plus rarement du sang dans les selles. Contrairement à l'allergie, l'intolérance ne peut pas être détectée par des dosages d'immunoglobulines E (IgE) présentes dans le sang.
Parmi les prises en charge diététiques de l'allergie, "les laits à hydrolyse poussée à base de protéines de lait de vache découpées (lactosérum et caséine) que l'on trouve en pharmacies et certaines grandes surfaces constituent une première alternative, conseille Jean-Louis Fauquert, pédiatre allergologue, président du Conseil scientifique du congrès francophone d'allergologie. L'inconvénient est qu'ils ont mauvais goût."
Les protéines de vache ainsi coupées permettent d'obtenir un poids moléculaire plus faible et facilitent ainsi la digestion chez les bébés.
Si ces préparations ne sont pas bien tolérées, une autre alternative consiste à donner des formules sur mesure qui ne comprennent que des acides aminés libres aux nourrissons.
En troisième option, il existe des laits hydrolysés de riz, préparés avec des nutriments essentiels pour éviter les carences. L'avis d'un pédiatre sera nécessaire pour déterminer la meilleure prescription.
Attention au risque de dénutrition avec les laits végétaux
Les spécialistes préviennent des risques de dénutrition chez les tout-petits quant à l'utilisation des laits végétaux d'amande, de noisettes, de soja et de riz qui fleurissent dans les rayons des supermarchés, consommés aujourd'hui par 17% des Français.
"Calcium, fer et lipides, nécessaires au développement du cerveau, des os et de la moelle osseuse, sont quasi inexistants dans ces laits végétaux", prévient Jean-Louis Fauquert.
Par exemple, en termes de lipides, le lait d'amande ou de noisette contient 1,9 g/ 100 mL, contre 3,5 g pour le lait maternel ou le lait de vache. Concernant l'apport énergétique, le lait maternel présente 70 kilocalories pour 100 mL, contre 47 kilocalories pour le lait de riz et 38 kilocalories pour l'amande.
A noter que "les laits végétaux comportent presque autant de protéines que le lait de vache ou maternel (près d'1g pour 100 mL) alors que dans le cas des allergies, on cherche à réduire la quantité de protéines absorbée", souligne le spécialiste.
Parmi ces boissons, le lait de riz est celui qui convient le mieux aux nourrissons. Jusqu'à 4 mois, le lait maternel ou lait de vache est indispensable à la croissance du nourrisson. Passé cette période, le temps de la diversification permet l'introduction d'autres types de laits.
Les allergies alimentaires concernent aujourd'hui 8% des enfants et environ 3% des adultes, soit 2 millions de personnes touchées en France. Le Congrès francophone d'allergologie se tiendra du 25 au 28 avril Palais des Congrès à Paris.