La violence policière qu'ils ont subie récemment n’a pas dissuadé les étudiants en pharmacie de revenir à la charge. Ils étaient des dizaines à se rassembler, ce matin, devant le CHU Mustapha à Alger, pour réclamer la satisfaction de leurs revendications.
Les jeunes manifestants ont tenté de tenir leur sit-in de protestation sur une placette près du carrefour du 1er mai, mais ils ont été repoussés par les forces de l’ordre jusqu’à l’entrée de l’hôpital, où ils ont été encerclés par de nombreux policiers.
« Nous voulons un décret ou un arrêté ministériel. Tout ce que les responsables ont annoncé est faux. On n'a rien obtenu », déclare Karim, étudiant à la faculté de pharmacie d’Alger. Sa collègue a ajouté : « Nous en avons marre des promesses, nous voulons des gestes concrets. Pour l’instant nous n’avons obtenu qu’un PV ».
Une autre étudiante a dénoncé « le comportement brutal » de la police qui a usé de la force pour empêcher les étudiants de se rassembler. Un agent de la police en civil, présent sur place, a tenu à donner sa version : « on n’a pas utilisé la force, on leur a juste demandé de changer de lieu pour ne pas gêner la circulation ».
Pour rappel, les forces de l’ordre ont violemment réprimé une marche des étudiants le 22 février dernier à Alger. En grève depuis novembre dernier, les étudiants en pharmacie réclament l’amélioration de la qualité de la formation, l’augmentation du nombre de postes de résidanat et l’ouverture de nouvelles spécialités dont la pharmacie industrielle. Ils exigent également des pouvoirs publics de les classer, dans la grille des salaiares de la fonction publique, au 16e échelon au lieu du 13e actuellement.