Or la
prise d’une supplémentation en acides gras oméga-3 pendant la grossesse
peut réduire le risque d'asthme chez les enfants de près d'un tiers :
l’analyse des échantillons de sang de 695 femmes à 24 semaines de
grossesse puis 1 semaine après l'accouchement, puis la surveillance de
l'état de santé des enfants de ces mères durant 5 ans montre que les
femmes qui ont reçu 2,4 grammes de suppléments oméga-3 au cours du
troisième trimestre de leur grossesse,
- ont un risque réduit de 31% d'asthme.
En cause nos régimes alimentaires occidentaux :
les acides gras oméga-3 à longue chaîne, dont l'acide
eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA), sont
présents dans les poissons d'eau froide et sont essentiels à la
régulation de la réponse immunitaire humaine. Les auteurs suggèrent ici
un lien entre les propriétés anti-inflammatoires de ces acides gras, les
faibles apports d'oméga-3 dans nos régimes occidentaux et les taux
croissants d'asthme chez l'enfant.
Un risque d‘asthme pouvant être réduit de 50% chez l’enfant :
la mesure des taux d'acides gras oméga-3 (EPA et DHA) dans le sang
fournit une évaluation précise et précise du statut nutritionnel. Les
tests révèlent également que les femmes ayant des niveaux sanguins
faibles de l'EPA et DHA au début de l'étude sont aussi celles qui ont
bénéficié le plus de ces suppléments. Ainsi, chez ces femmes, le risque
relatif pour leur enfant de développer l’asthme a été réduit de 54%.
Identifier
les futures mères à faibles taux d’oméga-3 et leur apporter une
supplémentation adaptée permettrait d’offrir aux enfants une défense de
première intention contre l'asthme.