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Dépression. Les enfants atteints seraient moins sensibles aux cadeaux

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Les jeunes dépressifs montreraient une réaction plus limitée en recevant un cadeau. C’est le système cérébral de la récompense qui serait moins développé chez ces petits patients. Avec, à la clé, des conséquences possibles sur leur vie future. Les spécialistes invitent donc les parents à être attentifs à d’éventuels symptômes.
Les jeunes patients souffrant de dépression manifesteraient en moyenne une joie moindre en recevant un cadeau que les enfants en bonne santé. De même, le circuit de la récompense serait moins actif chez ces jeunes dépressifs. Voilà pourquoi les parents sont invités à s’interroger sur la santé psychique de leur enfant si ce dernier fait preuve d’absence de réaction ou d’indifférence face à un présent.

Ces scientifiques se sont intéressés à 84 enfants

C’est en tout cas ce que suggèrent des chercheurs dans une étude récemment publiée dans le Journal of the Academy of Child & Adolescent Psychiatry et qui fait aujourd’hui,  son grand retour dans les médias. Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques se sont intéressés à 84 enfants atteints ou non de dépression et âgés de 4 à 7 ans. Les jeunes sujets ont été invités à jouer à un jeu sur ordinateur, consistant à choisir entre deux portes faisant gagner ou perdre des points.

Une différence de réaction observée dès 4 ans

Si les résultats de l’expérience montrent que tous les enfants réagissent de façon similaire à la perte de points, il n’en est pas de même quand les jeunes volontaires voient leur nombre de points augmenter. Dans ces situations, les enfants dépressifs montrent une réponse moins forte que celle observée chez les sujets qui ne sont pas malades. La différence de réaction est, par ailleurs, observée dès 4 ans.
Selon Pourquoi Docteur ?, entre 2 et 3 % des enfants seraient atteints de dépression en France. Or, les chercheurs craignent qu’une insensibilité à la gratification chez les jeunes malades, dont le cerveau est en train de se développer, ait un impact sur leur vie d’adolescent puis d’adulte. « Le plaisir que nous tirons des récompenses (comme les jouets ou les cadeaux) nous motive à réussir et à rechercher toujours plus de récompenses », explique notamment Joan Luby, une des auteures de l’étude.

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